Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vori duquel il ne voudrait pas démordre, système basé d’ailleurs sur de laborieuses études, mais où seraient tenus pour rien la volonté, le tempérament, les passions, en un mot, la liberté de chaque individu. L’anarchie, qui ne triomphera pas encore — malheureusement ! — à la prochaine révolution, qui ne peut triompher parce qu’elle n’aura pas eu le temps de pénétrer les masses, que la succession des événements sera plus rapide que l’évolution des cerveaux, l’anarchie sera le contrepoids indispensable pour empêcher la liberté de sombrer à jamais dans le débordement communiste, pour nous mener, en un mot, à un communisme de mœurs, non pas à un communisme de lois.

Alors, on travaillera par conscience et aussi par habitude, comme on a l’habitude de se laver. On consommera à sa suffisance, sans rien gâcher, sans rien accaparer non plus, parce qu’on aura la certitude que, la terre et les machines restant à tous, le lendemain les produits continue-