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Page:Malato - Révolution chrétienne et Révolution sociale, Savine, 1891.djvu/246

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CHAPITRE XIV


LE MYSTICISME


Plus l’homme est ignorant, plus il est disposé à croire. Tout l’étonne ou l’épouvante ; derrière chaque phénomène naturel, il entrevoit un acteur puissant et, de même que le chien devant le maître, il se courbe devant ce « quelqu’un » plus fort que lui. De ce sentiment procèdent toutes les religions ; la terre tremble, le tonnerre gronde, la tempête mugit : l’être primitif se prosterne, éperdu. De nos jours, alors que l’électricité est mise en bouteille, que de femmes se signent encore devant la fulguration d’un éclair !

La science positive a, peu à peu, délogé la superstition des positions qui semblaient inexpugnables : on ne brûle plus ceux qui pensent. Mais il faut compter avec les retours offensifs du mysticisme.