Page:Malato - Révolution chrétienne et Révolution sociale, Savine, 1891.djvu/290

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dans la secousse terrible, nous sentons, cependant, que de la mort des choses présentes va surgir une vie nouvelle. L’analyse scientifique nous le démontre et, au fond de nous-mêmes, subsiste l’invincible intuition d’un avenir meilleur. Un double mouvement agite les sociétés : désagrégation politique, c’est-à-dire fin de l’autorité ; rapprochement social, c’est-à-dire commencement de la solidarité ; l’individu qui se soustrait progressivement à la domination de l’État, mêle de plus en plus sa vie à la vie de ses semblables. Après la famille, le clan, la tribu ou la cité, la province, la nation, puis l’horizon s’élargit toujours : aujourd’hui la race, demain l’humanité tout entière, unie parce qu’elle sera consciente et libre.



FIN





Maisons-Laffitte — Imprimerie J. Lucotte