Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/13

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prend des aliments, ceux-ci restent ordinairement dans la bouche. L’air expiré à une odeur gangréneuse caractéristique, et souvent à cette période on rencontre des ulcères dans la bouche. Les engorgements qui existaient déjà augmentent, principalement ceux des lèvres, du nez ; ils gagnent les ganglions lymphatiques inter-maxillaires, le tissu cellulaire environnant, le larynx, le pharynx, le fanon, etc. À cette période, l’animal mange très peu. Les excréments sont durs et noirs, ordinairement coiffés et fétides ; les urines sont épaisses et peu abondantes.

Les membres sont rassemblés ; il y a adynamie, prostration, et les animaux se tiennent indifféremment debout ou couchés. Il arrive, mais rarement, qu’une éruption exanthémateuse se montre.

Période de déclin. — La maladie continue à faire des progrès ; les plaques sphacélées tombent ; les ulcères gangréneux s’étendent jusque dans la bouche, le pharynx, etc.; alors la déglutition devient très difficile, et voici comment s’exprime M. Cruzel cet égard : « Ceci donne un aspect singulier à l’animal auquel on cherche à faire avaler des liquides médicamenteux ; s’il est un peu libre, il secoue la tête et relève le mufle ; et s’il est contraint, il se défend autant que ses forces le lui permettent. »

Sur une vache atteinte de cette redoutable affection, j’ai observé que la cloison cartilagineuse, les sinus étaient détruits par places ; sur la membrane nasale, il y avait aussi des plaies de mauvaise nature et des taches livides et noirâtres. Le jetage, à cette époque, était très épais, mêlé à des débris de muqueuse et doué de propriétés corrosives très marquées ; il avait une odeur infecte et repoussante.

L’œil devient plus opaque ; il s’enfonce dans l’orbite, les paupières sont abaissées, la cornée s’ulcère, se perfore et le