Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lement, les corps étrangers s’introduisant dans les cavités nasales, les piqûres d’insectes, sont autant de causes capables de déterminer la maladie par une influence directe.

Suivant Lafore, il y a une prédisposition individuelle, qu’il n’est pas facile de déterminer ; mais si, avec toutes ces causes irritantes et déterminantes, cette prédisposition existe, la maladie se montrera plus vite et sa marche sera plus rapide. Jusqu’ici la cause est restée inconnue, mais nous présumons que ce sont les arrêts de transpiration combinés avec le séjour des animaux dans les étables chaudes, infectes, qui jouent le plus grand rôle pour faire éclore la maladie.

De nos jours, grâce au progrès de l’agriculture, l’hygiène est mieux comprise de la plupart de nos cultivateurs, et les soins donnés aux animaux sont mieux entendus. Les animaux devenant plus forts, plus robustes sont moins impressionnables aux causes prédisposantes ; et, ces dernières elles-mêmes tendant à diminuer, l’affection se montre bien plus rarement.

La maladie est-elle contagieuse ? — Autrefois on la considérait comme contagieuse, et cette croyance était généralement répandue dans nos campagnes. Cette grande erreur provenait de ce que le mal de tête de contagion était confondu avec le coryza gangréneux ; de plus, on admettait que cette affection était de nature typhoïde ; mais comme on est revenu de ces erreurs, aujourd’hui on ne peut nullement admettre la contagion. Tous les praticiens qui ont observé la maladie la nient ; moi-même j’ai pu observer des animaux atteints de cette affection, et, quoique logés au milieu d’autres, je n’ai jamais constaté la contagion.

Cette maladie se voit presque toujours à l’état sporadique, et si plusieurs animaux sont atteints dans une même étable,