Aller au contenu

Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

c’est qu’ils ont ressenti la même cause morbifique. Cependant il sera toujours bon de séparer les animaux sains des malades, car ces derniers dégagent des miasmes qui mêlés à l’air peuvent prédisposer les autres animaux à contracter la maladie. Voilà comment on doit comprendre la contagion, mais non par virus volatil ou fixe.

TRAITEMENT PRÉSERVATIF. Ce traitement, pour être rationnel, doit être basé sur l’observation des causes.

Écarter toutes les causes serait impossible, mais un grand nombre peuvent être évitées. Les conditions hygiéniques dans lesquelles doivent se trouver les étables sont d’une grande importance. Ces habitations doivent se trouver dans un endroit sain, à l’abri des vents, de l’humidité et loin des marais ; il faut aussi que l’air puisse circuler librement ; car, s’il se confine, il est bientôt vicié par la respiration et les exhalaisons de la transpiration cutanée ; il altère alors l’organisme et prédispose les animaux à contracter des maladies. Les murs des étables doivent être construits comme ceux des habitations humaines. Il faut, si on le peut, les blanchir à la chaux, car on obtient ainsi une sorte de désinfection préservatrice très favorable à la santé des animaux. En règle générale, les planchers, les plafonds doivent être assez élevés ; cela dépend aussi du nombre d’animaux qui doivent séjourner dans l’habitation, et il faudra toujours éviter les grands rassemblements d’animaux, car ils se nuisent entre eux. Si c’est un plancher, servant de grenier à fourrage, qui est au-dessus de l’étable, il faudra que les planches ne présentent pas d’interstices, de trous, car les poussières des fourrages pourraient tomber sur les animaux et nuire à la transpiration cutanée.

Les fenêtres doivent être en assez grand nombre afin de