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plantes stimulantes aromatiques, sauge, menthe, camomille, lavande, etc. Si la gangrène devient imminente, on fait des injections dans les cavités nasales avec du chlorure de chaux ; mais quand elle se déclare, on remplace le chlorure de chaux par l’ammoniaque, l’eau de Rabel étendus d’eau.

Lorsque les engorgements de la tête, du larynx, deviennent insensibles, on fait des frictions de liniment ammoniacal, d’ammoniaque pure ; en mettant des pointes de feu dans la tumeur, on peut obtenir aussi de bons résultats.

Pour les ulcères de la cavité buccale, on donne des gargarismes d’eau d’orge miellée et vinaigrée ; on peut essayer l’ammoniaque mêlée au miel étendu d’eau, ainsi que les collutoires composés ainsi qu’il suit :

Eau de Rabel
100 grammes
Miel Rozat
50 gr.mmes
Eau de ronces
50 gr.mmes

L’eau de Rabel peut être remplacée sans inconvénient par 4 grammes de nitrate d’argent, ou par 50 grammes d’acide chlorhydrique.

M. Lafosse propose d’essayer les médicaments que nous venons d’énumérer, en injections dans les cavités nasales, afin de changer la nature de l’inflammation gangréneuse.

En injections, ces agents arrivent bien sur certaines parties de la pituitaire ; mais, pour qu’ils agissent d’une manière uniforme dans les différents replis de cette muqueuse, on ampute une corne du côté qui correspond à l’inflammation la plus grave.

Après la saignée locale ainsi obtenue, on bouche la narine avec des étoupes du même côté. L’injection une fois faite, la tête est portée à droite, à gauche, en haut, en bas, afin que le liquide se répande partout ; quand il y a séjourné