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Page:Malebranche - Entretien d’un philosophe chrétien et d’un philosophe chinois, 1708.djvu/4

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je puis ajouter, que la personne dont je parle, m’a assuré que les Chinois goûtaient fort mes sentiments ; et que dans une lettre d’un père jésuite de la Chine à leurs pères de France, j’ai lu le sens de ces paroles : ne nous envoyez point ici de vos savants dans la philosophie, mais ceux qui savent les mathématiques, et les ouvrages du père Malebranche. Au reste ce n’est ni par les ordres de la personne dont je viens de parler, ni par mes soins, que l'Entretien a été imprimé. On en a obtenu l’approbation sans même que je le susse. Je ne regardais pas ce livret comme un présent digne d’être offert au public. J’avoue cependant que je me suis rendu au désir que mes amis avaient qu’il fût imprimé, et cela pour deux raisons : la première, parce que l’on m’a représenté que j’y démontrais des vérités d’une extrême conséquence, et qu’il pouvait servir à réfuter le libertinage ; ceux qui le liront avec attention, jugeront de ce qui en est. La seconde raison, c’est que les copies manuscrites, s’étant répandues dans