2o Je vois encore, après une forte méditation, qu’il est certain que je suis quelque chose qui connaît, qui sent, qui imagine, enfin qui aperçoit ou qui pense, appelant de ces derniers noms toutes les connaissances ou perceptions que j’ai.
3o Quand j’aperçois quelque chose, — ce qui est aperçu, c’est à dire l’objet immédiat de ma perception, est. Car s’il n’était pas, il ne serait pas aperçu, le rien ne pouvant pas être aperçu.
Ainsi, je suis assuré que tout ce que j’aperçois véritablement existe, c’est-à-dire tout ce que j’aperçois clairement et distinctement, est. Autrement, il ne pourrait pas être aperçu.
Je sais donc l’existence de beaucoup de chose, c’est à dire de tous les objets immédiats de mes perceptions que j’appelle idées. J’ai bien médité toutes ces choses, et j’en suis assuré.
Pour mettre de l’ordre dans mes perceptions, j’en remarque de deux sortes : les unes me représentent quelque chose si clairement et distinctement que j’en puis déduire les propriétés, comme la perception de l’être infiniment parfait, celle de