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Page:Malebranche - Méditations métaphysiques et correspondance, 1841.djvu/19

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de mon existence.

l’étendue, celles des figures, etc.[1]. Je prends, ici, la perception et son objet immédiat pour la même chose, ne sachant pas si ce sont deux choses différentes. Néanmoins, pour plus grande clarté, je donnerai principalement le nom d’idées aux objets immédiats de ces perceptions.

Les autres perceptions sont celles qui me représentent des choses si peu clairement que je n’en puis déduire les propriétés, comme la perception de ma volonté, du plaisir, de la douleur et de toutes les qualités sensibles, que je ne puis comparer ensemble.

Définition ou distinction des substances et de leurs modifications.

Je remarque encore de deux sortes de choses aperçues : les unes peuvent être entièrement aperçues seules, sans penser aux autres, comme un pied d’étendue ; je les appelle substances ou êtres.

Les autres ne peuvent être aperçues seules ; mais quand on les aperçoit, leur perception en renferme nécessairement d’autres dont elles dépendent et avec lesquelles elles-ont un rapport nécessaire. Par exemple, la figure, comme le cercle, ne

  1. Ici se retrouvent, sous une rature, les mots suivants : et je suis assuré que les choses représentées par ces perceptions, peuvent exister hors de moi.