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Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/123

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Ô Sagesse éternelle, à qui cet univers
Doit le nombre infini des miracles divers
Qu’on voit également sur la terre et sur l’onde !
Mon Dieu, mon Créateur,
Que ta magnificence étonne tout le monde !
Et que le ciel est bas au prix de ta hauteur !

Quelques blasphémateurs, oppresseurs d’innocents,
À qui l’excès d’orgueil a fait perdre le sens,
De profanes discours ta puissance rabaissent :
Mais la naïveté
Dont même au berceau les enfants te confessent
Clôt-elle pas la bouche à leur impiété ?

De moi, toutes les fois que j’arrête les yeux
À voir les ornements dont tu pares les cieux,