Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Peuples, à qui la tempête
A fait faire tant de vœux,
Quelles fleurs à cette fête
Couronneront vos cheveux ?
Quelle victime assez grande
Donnerez-vous pour offrande ?
Et quel Indique séjour
Une perle fera naître
D’assez de lustre pour être
La marque d’un si beau jour ?

Cet effroyable colosse,
Cazaux, l’appui des mutins,
A mis le pied dans la fosse
Que lui cavoient les destins.
Il est bas, le parricide :
Un Alcide, fils d’Alcide,
A qui la France a prêté
Son invincible génie,
A coupé sa tyrannie
D’un glaive de liberté.

Les aventures du monde
Vont d’un ordre mutuel,
Comme on voit au bord de l’onde
Un reflux perpétuel.
L’aise et l’ennui de la vie
Ont leur course entresuivie