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Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/325

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blalafla à cause d’un vers où se trouvaient ces mots : « Comparable à la flamme… » « Vous n’avez rien à me reprocher Monsieur Malapla, répondit Des Yveteaux, faisant allusion au vers qui commence les stances III.

Bien que A. Chénier ait reproché à Malherbe ces stances à rime ; plates, elles ont une certaine harmonie mélancolique qui ressemble au murmure d’un ruisseau et qui n’est pas sans charme.

Page 86. Ménage dit tenir du fils de Du Perrier que cette Caritée était la veuve d’un M. L’Evesque, seigneur de Saint-Estienne, gentilhomme provençal.

— 92. François Du Perrier, fils de Laurent Du Perrier, avocat au parlement d’Aix en Provence, était un grand ami de Malherbe. La mort de sa fille, qui s’appelait Marguerite, inspira tous les beaux esprits de Provence et Du Perrier lui-même. Cette pièce célèbre n’a pu être écrite qu’à la fin de 1599, puisque Malherbe y fait allusion à la mort de ses deux premiers enfants dont le second mourut en juin 1599.

La première version de ces slances célèbres différait beaucoup de celle qui est aujourd’hui connue. Elles parurent d’abord en Provence, en une feuille volante aujourd’hui perdue ; mais Huet en avait conservé une copie que Saint-Marc et M. Lud. Lalanne ont reproduite, et dont il nous a paru intéressant de conserver les variantes.

— 92, 1 :

Ta Douleur, Cleophon, sera donc incurable ;
 : Et les sages discours,
Qu’apporte à l’adoucir un amy secourable,
 : L’enaigrissent toujours.

— 92, 9 :

J’ay sceu de son esprit la beauté naturelle,
 : Et si par du mespris
Je voulois t’empescher de souspirer pour elle.
 : Je seroys mal appris.

Nul autre plus que moy n’a fait cas de sa perte,
 : Pour avoir veu ses mœurs.