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Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/324

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les dieux. Put : pue. Richelet et Furetière admettent puer en disant qu’au présent on conjugue : Je pus, tu pus, il put.

Page 68, ligne 12. Fuir était dissyllabe au XVIe siècle et au commencement du XVIIe.

— 72. Cette ode fut peut-être la dernière pièce que Malherbe écrivit. Il revenait malade de La Rochelle, et mourut peu après. Elle fut publiée d’après les papiers de Peiresc, qui sont à Carpentras. Elle est détestable, dit A. Chénier.

— 74, 11 et suiv. Quelle singulière image ! ce soldat qui n’ose quitter son poste pour se soulager, nonobstant que trop il lui tarde.

— 81. Henri de Bourbon, duc de Montpensier, demanda, vers 1591 ou 1592, la main de Catherine de Bourbon, duchesse de Bar, sœur de Henri IV. Ce mariage manqua et la duchesse mourut peu de temps après.

On lit dans le temple d’Apollon, où ces vers furent publiés pour la première fois, un sonnet de la duchesse de Bar, qui semble une réponse aux vers faits par Malherbe pour Henri de Montpensier :

Cet œil par trop hardi, cet œil audacieux
Qui a osé me voir, avoit-il espérance
D’estre exempt de douleur ? N’avoit-il cognoissance
Que le soleil est beau, mais qu’il blesse les yeux ?

Avoit-il oublié ce que peuvent les Dieux
Sur l’orgueil des mortels ? Si de telle oubliance,
Aveuglé maintenant, il en fait pénitence,
A-t-il pas mérité d’estre puni par eux ?

Puis donc que vostre mal vient d’estre téméraire,
Il vous le faut souffrir et patient vous taire
Sans de pleurs et de cris importuner les cieux.

Ils le veulent ainsi, et moy la fille aisnée
De ce grand Jupiter, chef de la destinée.
Je punis par mes yeux les vostres curieux.


— 83, 1. Malherbe avait appelé Des Yveteaux M. Para-