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Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/36

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Mais doit-il vouloir que pour luy
Nous ayons tousjours le teint blesme,
Cependant qu’il tente luy-mesme
Ce qu’il peut faire par autruy.

Si vos yeux sont toute sa braise,
Et vous la fin de tous ses voeux,
Peut-il pas languir à son aise
En la prison de vos cheveux,
Et commettre aux dures corvées
Toutes ces ames relevées
Que, d’un conseil ambitieux,
La faim de gloire persuade
D’aller sur les pas d’Encelade
Porter des échelles aux cieux ?

Apollon n’a point de mystere,
Et sont profanes ses chansons,
Ou, devant que le Sagittaire
Deux fois ramene les glaçons,
Le succez de leurs entreprises,
De qui deux provinces conquises
Ont déja fait preuve à leur dan,
Favorisé de la victoire,
Changera la fable en histoire
De Phaeton en l’Eridan.

Nice, payant avecques honte