Page:Malherbe - Le Bouquet des fleurs de Sénèque, 1834.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qui n’a vu n’Athencs ni Romme,
Et si veut faire l’habile homme.

Mais je hay plus que tous ceux ci
Nos atheïstes sans soucy,
Pourceaux croupissans en l’ordure
Des sales plaisirs d’Epicure.

Vilains pourceaux par trop ingras,
Vous amassez le glan a bas,
Sans reconnoistre en nule sorte
L’arbre libéral qui l’apporte.

J’aime, La Place[1], seulement
L’homme qui parle rondement,
Qui croit en Dieu, qui le révère
Comme un fils révère son père.

J’aime celui qui parle à luy
Comme devant tous, et celuy
Qui vit ça bas humble, et s’asseure
Que Dieu le regarde à toute heure.

J’aime un bon cueur, j’aime sa foy,
J’aime un bel esprit comme toi,
Toujours actif qui dans un livre
Cherche après la mort à revivre.

  1. Daniel de la Place, conseiller au parlement de Rouen, et
    Seigneur de Fumechon.