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Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/10

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Correspondance, demeurée regrettablement inédite, de P écrivain et de celle de plusieurs de ses amis au temps de leur jeunesse. Nous leur dûmes quelques indices qui nous permirent, entre autres, d’emprunter à tel Papillon ou tel Sénonais les tout premiers articles du po’ète où se révélaient à la fois les esquisses de son art et celles de sa scrupuleuse bienveillance. Nous avons recherché et examiné les diverses revues, grandes ou petites, provinciales, parisiennes ou étrangères, auxquelles Stéphane Mallarmé collabora, ou eût pu collaborer. Nous avons retrouvé ainsi des pages qui annoncent ce « phénomène futur », des paragraphes injustement dédaignés par la suite dans des recueils, des morceaux de circonstance dont il convenait, à juste titre, de fixer la grâce fugitive. Il s’est formé, de ces rencontres, un ensemble nouveau de proses, dont maint mallarméen peut bien encore ignorer qu’il pût être aussi abondant. Il peut même trouver son abondance extrême et déplorer qu’on ait fait place ici à des travaux que le poëte lui-même publia, mais qu’il jugeait « scolaires » ou « d’occasion ». Des « Œuvres complètes », nous dit-on, se doivent de l’être : c’est leur procès qu’il faudrait, peut-être, instruire.

Nous avons fait de notre mieux, en tout cas, pour en éclairer les circonstances, en préciser les publications antérieures, en relever les variantes essentielles. Nous avons suivi, dans l’ensemble et à très peu près, la disposition adoptée par notre confrère et ami Yves-Gérard De Dantecpour les Poésies complètes de Paul Verlaine dans la même collection : il ne nous a pas paru que l’on pût mieux faire.