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Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1235

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partout d’une foule de femmes, qui l’adoraient avec des cris farouches et des chants. Revenu enfin à Tlièbes, où Cadmos avait fait roi son fils Penthée, il fut mal vu par Penthée, qui le tint en grande suspicion relativement aux rites étranges dont il instruisait les femmes et à la frénésie qu’il leur inspirait; mais le prince 11e réussit pas à conjurer cette folie. Grimpant dans un arbre pour voir l’orgie des Bacchantes, il fut découvert et déchiré par elles, sa mère Agavé. la première, portant la main sur le profane. Traits omis de l’histoire de Dionysos : il ramena Sémélé d’Hadès, et la conduisit à l'Olympe, où on la connut sous le nom de Thyoné. Bacchus. — Baccluis est le même mythe que le dieu grec Dionysos, appelé aussi Iacclios ou Bacchos, peut-être (comme plusieurs l’ont pensé) à cause des clameurs et des cris avec lesquels on l’adorait. L’HÉRACLÈS GREC OU L’HERCULE LATIN Héraclès. — Héraclès est le fils de Zeus et d’Alcmène. Sa vie, considérée d’une façon générale, apparaît comme une longue servitude aux ordres d’un maître vil et faible, ainsi qu’un sacrifice continuel de soi-même au bien des autres : trait commun à plusieurs mythes. I Jne force corporelle irrésistible, qu’il emploie toujours à aider les souffrants et les faibles et à la destruction de toute chose nuisible, caractérise ce dieu. Notez enfin la signification du nom d’Héraclès, qui désigne, comme celui d’Héré, une déité solaire. Zeus se vanta à Héré, le jour de la naissance d’Héraclès, que l’enfant qui sortirait de la famille de Persée serait, par sa volonté, le plus puissant des hommes. Ce que sachant, Héré fit naître Eurysthée avant Héraclès. L’origine de ce détail remonte à de très anciennes phrases parlant du soleil comme s’il se donnait du mal pour une créature aussi pauvre et aussi faible que l’homme. La vie d’Héraclès sera en effet un sommaire de la marche quotidienne et annuelle du soleil : fort simplement, chaque trait des nombreuses légendes attachées à son nom peut être ramené à des dictons montrant l’astre né pour une vie de labeur, débutant en ses tâches pénibles à la suite d’une courte mais heureuse enfance; et se plongeant finalement dans le repos, après une rude bataille contre les nuages qui l’empêchèrent dans sa marche. Les travaux d’Héraclès ont commencé pour lui au berceau ; on assigne toutefois les labeurs connus sous le nom des Douze Travaux d'Héraclès à des périodes postérieures de sa vie. Mais le nombre en a été fixé par les poètes