Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1404

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fait allusion à des vers de celui-ci « à une Dame d’honneur de la reine Victoria » : cette pièce n’a pas été encore retrouvée. Il semble qu’une autre pièce, du genre de Une négresse..., ait été composée par Mallarmé, vers 1865; et un sonnet en vers octosyllabiques, adressé à Nina de Villard en 1868 ne nous est pas non plus parvenu; quelques trouvailles sont donc peut-être encore possibles parmi les poëmes de jeunesse de Mallarmé. En revanche, nous avons pu retrouver dans les papiers du poëte quelques pièces demeurées inédites et auxquelles ce qui nous est connu de sa correspondance ne contenait pas d’allusion. On les trouvera réunies, sous le titre de Poëmes d’enfance et de Jeunesse, à celles qui avaient été publiées dans diverses revues au cours des vingt dernières années. Pour les Œuvres en prose, nous avons vainement recherché diverses études de critique littéraire, écrites par Mallarmé, entre 1862 et 1866, auxquelles se rapportent des passages de sa correspondance ou de celle que lui adressèrent des amis. L’une avait trait à L,econte de IJsle : « N’oublie pas de copier ton Leconte de Lisle pour Amat », lui disait Emmanuel des Essarts, dans une lettre de la fin de 1863 : et le 7 avril 1864, le même ami lui écrit : « Amat n’avait pas lu ton Leconte de Lisle. » L’autre avait pris pour sujet Albert Glatigny avec lequel Mallarmé se lia de très bonne heure. L’article dut être fait assez rapidement, car des Essarts le lui demande le 23 mars 1865 et le 2 avril, il lui dit ; « Ton article sur Glatigny est excellent. Il est de toute justice. Je le placerai à Pâques, tu peux y compter. » Ni l’un ni l’autre ne semblent avoir paru dans des revues, pour des raisons que nous n’avons encore pu découvrir. Un troisième était un éloge d’Armand Renaud, écrit à l’intention de la revue /’Artiste et au sujet du recueil « Caprices de Boudoir ». Le 12 février 1864, Armand Renaud écrivait à Mallarmé : « Votre article sur mes Caprices est d’une analyse profonde. Vos éloges m’ont fortifié : vos critiques m’ont fait voir clair dans plus d’un passage dont je cherchais vainement le péché. Je vous remercie de m’avoir cru digne d’un tel article. Je l’ai envoyé à Houssayc, par la poste. Vous comprenez qu’il fallait qu’il fût censé venir de vous, j’aurais l’air étrange de porter moi-même un article sur moi. » Il ne parut dans /’Artiste qu’un article de vingt-cinq lignes sur les Caprices d’Armand Renaud : mais cet article signé Léon Chardin n’avait rien à voir avec celui de Mallarmé qui, croyons-nous, n’y fut pas publié.