Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1454

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Str. i, vers 4 : A travers le désert stérile des Douleurs Str. 2, vêts 1 :..............je la sens qui regarde Str. 2, vers 2 :.................d’un remords attirant Str. 9, vers 2 : Ta peureuse agonie ainsi qu’un glaive sûr. C’est dans eette même lettre du 7 avril 1864 qu’Emmanuel des Essarts informe l’exilé de Tournon qu’il a montré ses vers à Méry, à Vacquerie, à Baudelaire. « Baudelaire les a écoutés sans désapprobation, ee qui est un grand signe de faveur. S’il ne les avait pas aimés, il les aurait interrompus. » Information que préeise et eomplcte une lettre de Cazalis : « Nous avons dîné avee Baudelaire. Ma eousine [Mme Le Josnc] qui t’aime beaucoup et m’a demandé tous tes vers, a fait lire à Emmanuel les Fenêtres et l'A%ur. Le maître a éeouté avee une très fine attention; mais selon l’usage — usage bien contraire à eclui d’Emmanuel — n’a rien dit. » Aueun autre doeuntent ne permet de savoir ec que l’auteur des Fleurs du Mal pensa de ees ouvrages d’un jeune homme qui avait été son diseiple avee tant de ferveur, et, en s’efforçant de se dégager de son influenee, allait se montrer le plus original de ses émules. « La quadruple répétition à l’intérieur du même vers, sueeédant à l’évoeation des eloehes comme si le mot étant laneé par leur balancement, fut peut-être suggéré à Mallarmé par le poëme d’Edgar Poe : les Cloches. » (E. Noulet, loc. cit. p. 347.) P. 38. BRISE MARINE (Tournon, mai 1865.) « Il y a dans votre belle Brise Marine, au sujet de laquelle je vous adresse un malheureux sonnet indigne d’elle, deux vers que je ne comprends pas bien : Car un ennui, etc... » écrivait à Mallarmé Eugène Lefébure, le 10 juin 1865. Comme le poëte était dans l’usage d’adresser alors à son ami ses poëmes sitôt aehevés, tout porte à eroire que eclui-ei était de date fort réeente lorsque Lefébure le reçut. Au reste, le huitième vers de ee poëme suffirait à le dater, ear il désigne la femme du poëte même et leur fille, Geneviève, née à Tournon en novembre précédent. Ce poëme est, en quelque sorte, une réplique du Parfum Exotique de Baudelaire auquel le rattache non seulement tout son mouvement nostalgique, mais eneore « l’exotique nature », et « le ehant des matelots » final qui répond au : Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. du sonnet de Baudelaire. En envoyant une copie de ee poëme, le 8 février 1866, à la eousine d’Henri Cazalis Mme Le Josne, l’auteur résumait ainsi le