Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1500

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Montesquiou, sous le nom de Sonnet du Ier janvier 1888 {Triptyque de France, p. 243, R. Chiberre, éd., Paris, 1921). Un manuscrit (collect. Henri Mondor) confirme cette date et donne ce texte : .A léry, sans trop d'aurore à la fois enflammant La rose qui splendide et naturelle et lasse Même du voile lourd de parfums se délace Pour ouïr sous la chair pleurer le diamant, Oui, sans ces crises de rosée ! et gentilment, Ni brise si le ciel avec orageux passe, jalouse d'ajouter on ne sait quel espace An simple jour le jour tris vrai du sentiment, Ne te semble-t-il pas, Méry, que chaque année Dont sur ton front renaît la grâce spontanée Suffise selon tant de prodige et pour moi, Comme un éventail seul dans la chambre s'étonne, A rafraîchir du peu qu'il faut ici d'émoi Toute notre native amitié monotone. icr janvier 1888. Mallarmé, le 31 décembre 1887, avait déposé le sonnet chez son amie Méry Laurent, avec, au dos de la feuille, ces mots ; « Je laisse ces vers en partant, pour qu’ils arrivent demain, à l’heure où je vous aurais embrassée, mon amie, si j’avais été parisien : c’est être un peu près de vous. » Ce texte se trouve dans l’édition à tirage limité des Poésies de Stéphane Mallarmé (la Compagnie Typographique, Paris, 1938). Une version, un peu différente, en parut dans la Phalange, numéro de mai 1908. Pelle, sans trop d’aurore... Ni brise si le ciel avec orage passe... P. 61. O SI CHÈRE DE LOIN... [ ?] Dans Triptyque de France, p. 242 (R. Chiberre, éd., Paris, 1921), Robert de Montesquiou intitule Sonnet à Elle cette pièee adressée à Méry Laurent. Elle parut, dix ans après la mort du poëte, dans la Phalange (janvier 1908) avec un luxe de ponctuation tout à fait provisoire. P. 61. RONDEL I Ce rondel parut en juin 1896 dans le N° 9 d’une revue languedocienne, la Coupe, recueil d’art et d’éthique, dirigée par Richard