Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1633

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PROSES DIVERSES AUTOBIOGRAPHIE (Paris, 16 novembre 1885.) Exceptionnellement nous faisons figurer, parmi les œuvres du poëte, cette lettre, qui a un caractère d’ordre général et qui fut déjà l’objet d’une publication séparée (voir Bibliographie). Le titre sous lequel nous la reproduisons est celui qui désigne l’impression en fac-similé qu’en donna en 1924 l’éditeur Messein, avec un avant-dire du Dr Edmond Bonniot. Cette lettre de douze pages, écrite au crayon, sur six feuillets de 29X21 cm., est la réponse que Mallarmé fit à Paul Verlaine qui lui avait demandé dans une lettre datée : Paris 10 novembre 1885, quelques détails biographiques, à l'intention d’une de ces brèves études que, sous le titre de les Hommes d'Aujourd'hui, l’éditeur Léon Vanicr publiait, pour quelques centimes, ornées en première page d’un portrait, mi-ressemblance, mi-caricature. Verlaine utilisa, à peu près textuellement, dans la première partie de sa notice, le passage plus particulièrement biographique de la lettre de Mallarmé : la troisième page de cette publication était presque entièrement remplie par le poëme en prose la Gloire sous le titre Noter de mon Carnet ; à la quatrième, figurait le sonnet, alors inédit également, Toujours pins souriant an désastre plus beau. La première page était occupée par un dessin en couleur, de M. Luque, représentant Mallarmé, en faune nimbé et la flûte de Pan entre les mains. Dans une lettre à Léon Vanier (Correspondance de Paul Verlaine, tome II, p. 39, Messein, 1923), Verlaine disait : « Reçu lettre énorme et charmante de Mallarmé avec tout plein de détails pour Hommes du jour. Choses inédites, de Villiers, pour moi, sont déposées à mon nom, chez son concierge, rue de Rome, 89. » Cette lettre dut suivre presque aussitôt celle qu’il avait reçue de Mallarmé. La Notice dut être faite au début de janvier 1886 probablement, car le 14 janvier, Verlaine écrivait à son éditeur : « Angélique aussi seriez-vous de m’apporter le prix du « Mallarmé » et du « Villiers »... (Correspondance de Paul Verlaine, tome II, P- 4I-)