Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1636

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de se voir, depuis 1862, à cause du séjour de Mallarmé à Londres puis de son éloignement à Tournon, la sympathie était restée des plus vives. La lettre se termine par : « Ton frère et ami le plus dévoué, Henri. » Une autre lettre à Mallarmé, datée seulement : 1865 figure dans le petit volume qu’Henri Cazalis publia, en 1872, chez Lemerre : Henri Régnault, sa vie et son oeuvre (p. 7). De Besançon, une lettre de Mallarmé à Henri Cazalis lui annonçait, le 7 octobre 1867, sa nomination à Avignon et lui demandait d’en prévenir Emmanuel des Essarts et Henri Régnault et dans une autre lettre d’Avignon, le Ier janvier 1868, au même Cazalis, il dit être allé voir passer le train qui emmenait Henri Régnault à Rome. En octobre 1868, Henri Régnault alla faire en Espagne un séjour de plusieurs mois et y retourna au milieu de l’année suivante et poussa jusqu’au Maroc. Reparti pour Rome, il n’avait pas tardé à en être rappelé par la guerre. Il y était tué le jeudi 19 janvier 1871 au combat de Buzenval. C’est dans une lettre d’Avignon, datée du 2 février suivant, que Mallarmé épanchait pour Henri Cazalis le chagrin que lui causait cette mort prématurée sur laquelle il revient dans des lettres des 3 mars et 2 avril. Dans son journal, Edmond de Goncourt notait à la date du 27 janvier : « Je vais ce matin à l’enterrement de Régnault. Il y a une foule énorme. On pleure sur ce jeune cadavre de talent l’enterrement de la France... J’ai vu passer derrière sa bière, une jeune fille, ainsi qu’une ombre, en habit de veuve. On m’a dit què c’était sa fiancée. » {Journal des Goncourt, 2e série, ier vol., 1870-1871, p. 208.) C’est cette jeune fille, Mlle Geneviève Breton, qui s’employa alors avec Cazalis, à faire revenir Mallarmé à Paris. A la fin de cette même année, Cazalis achevait sur le jeune peintre le petit volume que nous avons cité plus haut, qui parut au cours de l’année 1872, mais qui ne contient aucune allusion au bref article de Mallarmé. P. 688. L’ŒUVRE POÉTIQUE DE LÉON DIERX (1872.) Cet article, publié dans la Renaissance artistique et littéraire le 16 novembre 1872 (pp. 238-239), dut être écrit à la demande de son directeur Émile Blémont, à l’occasion de la publication chez Alphonse Lemerre d’un volume réunissant les Poëmes et Poésies, les Lèvres closes et les Paroles du Vaincu. Il a été reproduit dans l’appendice de l’ouvrage de Mme E. Nou-let : l’Œuvre poétique de Stéphane Mallarmé, p. 493 (Paris, E. Droz, éd-, 1939)-