Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1656

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


A mesure que Mallarmé s’enfonçait dans une retraite laborieuse et silencieuse, Catulle Mendès se répandait dans le journalisme, et sans renier absolument les dieux de sa jeunesse pactisait avee le goût du gros et même du bas publie. Peu à peu, lorsque se forma autour du solitaire de la rue de Rome un eoneours de respeets et d’admirations, on vit bien qu’ils étaient aux antipodes de eeux qui faisaient eortège à Mendès de plus en plus attaehé aux clinquants de la popularité et aux paillettes de la fausse gloire. Mais rien n’atteignit jamais l’amitié de Mallarmé pour Mendès dont il ne eessait d’admirer l’extraordinaire virtuosité, et en qui il ne eessait de revoir l’animation des premiers enthousiasmes de sa jeunesse. A la veille de eette soirée du Journal, un billet de Mendès demandait à Mallarmé d’obtenir le eoneours de Mlle Mellot, de l’Ambigu, qui, au eours de eette soirée, réeita les Fleurs ; et au lendemain, le 25 avril 1897, Mendès demandait à Mallarmé une traduction en prose du monologue (P Hamlet « que de Max lirait le samedi suivant à la matinée poétique de l’Odéon ». « Une folle demande », disait Mendès lui-même. Nous savons par une lettre de Geneviève Mallarmé du 26 avril 1897, que Mallarmé, très las, était parti pour Valvins voir des arbres et se reposer et ne eollabora pas de eette façon avee Shakespeare. Pendant trente ans, Catulle Mendès avait témoigné à Mallarmé d’un intérêt indubitablement attentif et quelquefois effieaee, tout en se considérant eomme en état de le conseiller. La conclusion de ces rapports fut, après la mort de Mallarmé, les pages dédaigneuses, proteetriees et, en somme, quelque peu perfides, du Rapport sur le Mouvement Poétique français de iS6p à 1900. (Eug. Fasquelle, éd., Paris, 1903.) P. 863. TOAST A GUSTAVE KAHN (Paris, février 1896.) Ce toast fut lu par l’auteur au banquet, offert le 14 février 1896, à l’auteur des Palais nomades. Ce texte fut reproduit par la Revue Blanche du Ier mars 1896 (pp. 237-238). P. 864. TOAST A JEAN MORÉAS Ce très bref toast de Mallarmé fut prononeé au banquet en l’honneur de Jean Moréas qui eut lieu le 2 février 1891 à l’Hôtel des Sociétés Savantes, à l’instigation de Mauriee Barrés et d’Henri de Régnier. (Cf. à ee sujet, Henri Mondor, l'Amitié de Verlaine et Mallarmé, p. 166 et seq., Gallimard, Paris, 1939.) P. 864. TOAST A ÉMILE VERHAEREN Nous avons trouvé, parmi les papiers du poëte, un texte autographe calligraphié de ee toast qui, en son absenee, fut lu lors d’un banquet offert à l’auteur des Villes tentaculaires.