Ils donneront à qui méprisa leur troupeau La gloire qu'ils rêvaient de pourpre sur leur peau Et les lauriers d'argent piqués aux fers de lance ; Mais nous n’entendrons pas ces voix soûles de bruit, Car nous aurons coupé pour le plus pur silence Sons vos pas créateurs les roses de la nuit. 17 mars 1892. Pierre LOUYS. En 1899 parut le Tombeau de Stéphane Mallarmé, poëme, par Emmanuel Signoret. (Bibliothèque du Saint-Graal, à Puget-Théniers.) Il fut réédité dans Poésies complètes d’Emmanuel Signoret, préface d’André Gide {Mercure de France, 1908). Ce poëme comporte deux parties : « Symphonie à la mémoire de Beethoven » et « La Fontaine des Muscs » à la mémoire de Michel Ange et de Benvenuto Cellini. En 1906, Francis Vielé-Griffin publia un recueil, Pins loin, contenant un poëme intitulé In memoriam Stéphane Mallarmé (Paris, Soc. du Mercure de France). 11 existe aussi un Tombeau de Mallarmé par Henry Charpentier. P. 865. DISCOURS AU BOUT DE L’AN DE VERLAINE (1897.) Le 15 janvier 1897 fut célébrée à Sainte-Clotilde, chapelle de la Vierge, par M. I’abbé Mugnier, premier vicaire, une messe poulie repos de l’âme de Paul Verlaine. Une couronne fut déposée ensuite sur la tombe du poëte, au cimetière des Batignolles où Mallarmé prononça ces paroles. Le texte en est recopié sur le manuscrit qui présente trois suppressions : « original » après « malheur »; et, dans la dernière phrase, « maintenant » après « membre », et « d'adieu » après « salut ». (Coll. Henri Mondor). RÉPONSES A DES ENQUÊTES P. 866. SUR L’ÉVOLUTION LITTÉRAIRE (1891-) Cette enquête fut menée par Jules Huret et les comptes rendus des entrevues de ce journaliste avec les écrivains consultés parurent dans l’Écbo de Paris du 3 mars au 5 juillet 1891. La publication des résultats de cette enquête anima fort le monde des lettres d’alors et l'intérêt fut assez vif pour que la Bibliothèque Charpentier en fît, la même année, la matière d’un volume plusieurs fois réimprimé depuis lors.
