Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1667

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En 1867 avait paru de George Cox en français l’ouvrage suivant: les Dieuxet les héros | contes mythologique s j traduits de l’anglais | par F. Baudry et E. Delerot | de la Bibliothèque de l’Arsenal | avec | une préface et des notes par F. Baudry | et 20 gravures sur bois | Paris | Librairie de L. Hachette et Cie | Bd. Saint-Germain, n° 77 | 1867. En tout cas, l’entremise toujours agissante de Banville à l’égard de Mallarmé ne fut pas, cette fois, efficace, ou ne le fut que longtemps après, puisque neuf années s’écoulèrent entre cette lettre et l’apparition des Dieux Antiques ; mais ne serait-ce pas une forme discrète et délicate de remerciement, le soin pris par Mallarmé de faire figurer, au début de cet ouvrage, l’extrait d’un poëme de Théodore de Banville, la Cithare et, à la fin, quatre autres extraits des Exilés. En tête des Mots anglais publiés par Stéphane Mallarmé en 1877, figure l’annonce : « En préparation : une Mythologie nouvelle, d’après l’anglais. » L’ouvrage parut d’abord en 1880 avec des illustrations chez J. Rothschild, éditeur, Paris (voir Bibliographie') et fut réédité, sans illustrations, en 1925, à la librairie Gallimard (voir Bibliographie') sous le titre : les Dieux antiques, nouvelle mythologie, d’après George W. Cox. Il est dédié : A M. Charles Seignobos, député de l’Ardèche. Son ami de vieille date, Stéphane .Mallarmé. E’Avant-propos qui précéda l’édition de 1880 et fut reproduit dans celle de 1925 est indiqué comme étant « de l’Éditeur ». 11 ne nous semble pas tout entier de la main de Mallarmé : en quelques passages, du moins, la marque de cette main y est visible : en d’autres l’intrusion du libraire; à moins que le poëte, par jeu, ne se soit plu à en parodier le style ! L’ÉTOILE DES FÉES (Paris, octobre-novembre 1880.) C’est par l’amicale entremise de Théodore de Banville que l’éditeur Charpentier confia à Mallarmé le soin de traduire cet ouvrage anglais. Une lettre inédite du 16 octobre 1880 (à un destinataire inconnu, qui pourrait être Charpentier lui-même) contient ce passage : « Vous êtes vraiment bien bon de m’avoir envoyé ce conte et je dois vous remercier autant que notre cher ami Théodore de Banville. Considérez l’offre de le traduire comme acceptée... Pour plus de précaution, je m’y mets dès aujourd’hui, laissant de côté tout autre travail. » Ce n’était pas là simple façon de parler, Mallarmé dut même exécuter ce travail assez rapidement, car une autre lettre, datée du 16 novembre 1880 (adressée vraisemblablement à Charpentier), donne à entendre clairement que le travail est terminé, à quelques retouches et coupures près.