Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/267

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quelques-unes ayant trait au péché de plagiat, et d’autres à la date des premiers Poèmes de Tennyson, m’ont induit, après certaine méditation, à republier ces compositions grossières de ma toute première adolescence. Elles sont imprimées Verbatim, sans un changement fait à l’édition originale, dont la date est trop lointaine pour être à bon droit signalée. » Reconnaissons là un peu de cette exagération ironique qui porta l’auteur, après une lecture faite sans grand succès du poème Al-Aaraf, à déclarer à l’auditoire qu’il avait écrit cette œuvre à l’âge de neuf ans. Quelqu’exceptionnelle que fût la précocité d’un génie créé pour disparaître à l’âge où les hommes jouissent de l’éclat conquis, cet Al-Aaraf que nous ne donnons, et un Pamerlane aussi de longue haleine, n’ont rien positivement de commun avec la glorieuse esthétique future de Poe, mais l’imitation de Byron et de Shelley y faussent une habileté exercée déjà, mieux que d’un écolier. Pas plus que ces poèmes narratifs, il n’appartient de donner, dans un recueil strictement lyrique, le seul fragment de poésie dramatique qu’ait laissé Poe, les quelques scènes, très bien envisagées par Ingram, du drame de Politien. LA ROMANCE (Page 215.) enu comme de soi-même composer l’épigraphe de V notre seconde partie, ce fragment est extrait d’un poème plus ample placé par l’auteur lui-même, comme frontispice à une édition ancienne de ses premiers poèmes. ISRAFEL (Page 214.) Que suggéra ce passage du Coran : Et l’Ange lsrafel dont les fibres du cœur sont un luth et qui a la voix la plus suave de toutes les créatures de Dieu. Quant au groupe formé par Eldorado, vers de date tardive, Le Lac, A la Rivière, chansons, strophes, sup-