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Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/887

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TOAST A SES JEUNES AMIS Messieurs, aux chers visages, ans phrases je vous remercie ému, tout ce que je O dirais flotte ici, d’avoir, maintenant, par une inversion spirituelle et jeune, fait de moi l’invité si vous passez les hôtes; oui et rassemblé, avec votre nombre, dans ce mardi, ma joie de soirs successifs de mainte année, vous avez, même, convié d’illustres camarades, vos aînés, pensant que sans eux, pour leur ami, rien de bon, merci de l’attention : afin que tout y soit, voulez-vous, cet honneur me revient, que je prononce des noms, ceux d’absents lointains sentis proches comme Whistler, puis de Verhaeren, Maeterlinck, Charles Morice, Pierre Louys et, aussi bien, en Chine, du présent Paul Claudel. Je bois au bonheur de chacun. ANNIVERSAIRE DISCOURS AU BOUT DE L’AN DE VERLAINE Messieurs, ous savons Verlaine souriant de partager l’immor- 1N talité des grands poètes de la France, par exemple, entre La Fontaine et Lamartine. La montée lumineuse n’a pas duré un an : l’outrage, même, ne manqua : il importe à un plus rapide dépouillement du malheur inhérent au génie — ayons un regret seulement pour ceux qui s’attribuent cette fonction. Avant que la chère ombre se sépare d’ici pour ces jardins moins sévères, écoutons, tendrement, des paroles amies tout à l’heure l’entretenir comme hier ; ainsi s’effarou-chera-t-elle peu, elle-même, de nous suivre vers sa gloire. Une tâche, facile, commence pour le Comité chargé d’élever un monument, différent de la tombe à laquelle chaque membre donne un salut.