Page:Mallarmé - Divagations.djvu/146

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

torture, malgré la force d’âme, envisageant l’heure inquiète d’abandonner, hors un motif pour l’une et l’autre de séparation, près le chevalet, une très jeune fille, de deux sangs illustre, à ses propres espoirs joignant la belle fatalité de sa mère et des Manet. Consignons l’étonnement des journaux à relater d’eux-mêmes, comme un détail notoire pour les lecteurs, le vide, dans l’art, inscrit par une disparue auparavant réservée : en raison, soudain, de l’affirmation, dont quiconque donne avis, à l’instant salua cette renommée tacite.




Si j’ai inopportunément, prélude aux triomphe et délice, hélas ! anniversaires, obscurci par le deuil, des traits invités à reformer la plus noble physionomie, je témoigne d’un tort, accuse la défaillance convenable aux tristesses : l’impartiale visiteuse, aujourd’hui, de ses travaux, ne le veut ni, elle-même, entre tous ces portraits, intercepter du haut d’une chevelure blanchie par l’abstraite épuration en le beau plus qu’âgée, avec quelque longueur de voile, un jugement, foyer serein de vision ou n’ayant pas besoin, dans la circonstance, du recul de la mort : sans ajouter que ce serait, pour l’artiste, en effet, verser dans tel milieu en joie, en fête et en fleur,