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Page:Mallarmé - Les Dieux antiques.djvu/75

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Latone) ; Arès, Hermès et Athéné, qui, avec Poséidon, Héra, Héphaistos, Hestia, Déméter, Aphrodite et Zeus lui-même, formaient le corps divin adoré aux jours de Thucydide comme « les douze dieux » de l’Olympe. Se bien rappeler que plusieurs des déités ne sont pas, dans les poèmes homériques, à beaucoup près si importantes qu’elles le deviendront dans les âges postérieurs, tandis que le caractère d’autres s’amoindrit dans les traditions avec le temps. À ces épopées il faut joindre les chants qui décrivent principalement la naissance et les attributs des dieux ; on les appelle théogonies, les plus connues étant la théogonie d’Hésiode et celle qui reçut son nom d’Orphée.

Les temples, après les livres : les sanctuaires de Zeus les plus célèbres dans l’ancienne Hellas ou la Grèce étaient : le temple bâti sur le Mont-Lycée (mot qui désigne simplement l’éclat) en Arcadie ; celui de Dodone, qui d’abord fut en Thessalie et dans la suite en Épire ; et celui d’Olympie, en Élis, où les grands jeux Olympiques se célébraient à la fin de tous les quatre ans. L’importance mythologique de ces lieux d’adoration, c’est que de plusieurs d’entre eux le dieu tire une appellation nouvelle. Le nombre des surnoms se trouve si grand, qu’il est inutile de les énumérer tous : le Dodonéen ou le Pélasgique, et Zeus Crétois.

Toutefois c’est comme source de l’ordre, de la justice, de la loi et de l’équité que Zeus était le plus communément invoqué, en dehors de toute allusion tirée du culte. Héphestios, il présidait à la vie de famille ; Horkios, il veillait aux contrats, et Xénios protégea les étrangers. Chacune de ces invocations spéciales ne fait qu’exprimer une