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Figurativement, ainsi tout se passe, même en la comédie, la rampe se prêtant à l’éclair métaphorique de vérités.

À une distance d’un mois et plus, un effet, par exemple, prodigieux, simple me hante, entre mille de Monsieur Scapin, c’est la fuite, nulle part mais accomplie en dernière ressource, avec férocité, de celle qui échappe à tout, à des dupes, à leurs cris, au châtiment, selon son commerce surnaturel et une mauvaise innocence, seulement en se dérobant, la Courtisane[1]. À peine se demande-t-on si c’est la brute représentation d’un fait, qu’on voit là ou la mise au point du sens de ce fait. La pièce du vivace poëte abonde, avec gaîté, en des visions qui, moins que celle-là peut-être car je la tiens pour unique, s’imposent : et je voudrais d’elle et d’autres citer, pour les parfaire, l’accompagnement ou des tirades développant comme un rire vaste envolé loin, mais je manque d’une belle mémoire. Le vers à pleine voix, viril, jeté clair, séduit comme strictement théâtral attendu qu’il s’adapte par

  1. Au 3e acte, personnage de Rafa.