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Avec l’impudence de faits divers ou du trompe-l’œil emplir le théâtre et exclure la Poésie, ses jeux, sublimités (espoir toujours chez un spectateur), ne me semble besogne pire que la montrer en tant que je ne sais quoi de spécial au bâillement ; ou, instaurer cette déité dans tel appareil balourd et vulgaire est peut-être méritoire à l’égal de l’omettre.


La chicane, la seule que j’oppose à un Odéon, n’est pas qu’il tienne ici pour une alternative plutôt que l’autre, la sienne va à ses pseudo-attributions et dépend d’une architecture : mais bien, temple d’un culte factice, entretenant une vestale pour alimenter sur un trépied à pharmaceutique flamme le grand art quand même ! de recourir méticuleusement et sans se tromper à la mixture conservant l’inscription exacte Ponsard comme à quelque chose de fondamental et de vrai. Un déni de justice à l’an qui part ou commence, ici s’affirme, en tant que la constatation, où je ne puis voir sans déplaisir mettre un cachet national, que notre âge soit infécond en manifestations identiques, comme portée et rendu par exemple au Lion Amoureux, c’est-à-dire à combler avec ce qui simule exister le vide de ce qu’il n’y a pas.