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de nier, au laps d’extinction totale du lyrisme, comme les Luce de Lancival, Campistron ou d’autres ombres, cette vacance néfaste : ils ont, à ce qu’était leur âme, ajusté pour vêtement une guenille usée jusqu’aux procédés et à la ficelle plutôt que d’avouer le voile de la Déesse en allé dans une déchirure immense ou le deuil. Ces larves demeureront touchantes et je m’apitoie à l’égal sur leur descendance que l’Odéon, ce soir, frustre, pareille à des gens qui garderaient l’honneur d’autels résumé en le désespoir de leurs poings fermés aussi peut-être par la somnolence. Tous, je les juge instructifs non moins que grotesques, leurs imitateurs et les devanciers, attendu que d’un siècle ils reçoivent, en manière de sacré dépôt, pour le transmettre à un autre, ce qui précisément n’est pas, ou que si c’était, mieux vaudrait ne pas savoir ! le résidu de l’art, axiomes, formule, rien.




Quelques romans ont, de pensée qu’ils étaient, en ces temps repris corps, voix et chair, et cédé leurs fonds de coloris immatériel, à la toile, au gaz.