Page:Mallarmé - Préface à Vathek.djvu/9

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Qui n’a regretté le manquement à une visée sublime de l’écrit en prose le plus riche et le plus agréable, travesti naguère comme par nous métamorphosé ? Voile mis, pour les mieux faire apparaître, sur des abstractions politiques ou morales que les mousselines de l’Inde au XVIIIme siècle, quand régna le Conte Oriental ; et, maintenant, selon la science, un tel genre suscite de la cendre authentique de l’histoire les cités avec les hommes, éternisé par le Roman de la Momie et Salambô. Sauf en la Tentation de saint Antoine, un idéal mêlant époques et races dans une prodigieuse fête, comme l’éclair de l’Orient expiré, cher-