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séjour du roi et de la reine de Hollande[1]. En 1809 et 1810, saisons particulièrement brillantes : les étrangers affluent pour voir Madame Mère qui vient soigner ses névralgies, le roi et la reine de Hollande, la princesse Pauline à qui les médecins prescrivent les eaux. Pauline apporte tant d’agrément dans les réunions que, dit Beugnot, le roi Louis lui-même ne parvient pas à les attrister. Joséphine, depuis le divorce, y vient beaucoup plus souvent qu’à Plombières, qu’elle préférait auparavant. Chacune de ces puissances a sa cour, et chaque cour s’orne « de femmes aimables et de gens bien élevés ».

Sophie Gay assiste à toutes les fêtes. Elle savoure des couplets comme ceux que l’on chante à l’inauguration des portraits de l’empereur et de l’impératrice, le 1er  juin 1809 :

    Répétons donc, Messieurs, d’une voix unanime,
    Vive Napoléon, ce héros magnanime.
    Il versa ses bienfaits sur l’heureuse Cité,
    Qui date son bonheur du jour qu’il a régné.

N’a-t-il pas de quoi déchaîner son enthousiasme, ce programme de la fête donné pour la naissance du roi de Rome ? Salves d’artillerie ; le portrait que Sa Majesté a daigné donner à la ville sera orné de guirlandes de fleurs ; les eaux jailliront devant la statue de Charlemagne ; la grande effigie de ce monarque sera promenée dans la ville, portée par

  1. Arch. nat., Fte, III, Roër, 4. — Sophie Gay : Un mariage sous l’Empire, Paris, 1832, deux volumes in-8°, I, 130. — Turquan : les Sœurs de Napoléon, Paris, 1896, in-18, p. 288. — Fleischmann : Dessous de princesses et de maréchales d’Empire, p. 35.