Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/178

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Latouche, Émile Deschamps, P.-N. Bert, et F. L’Héritier. Elle se voit forcée de publier au Moniteur une rectification, affirmant qu’elle n’a pris « aucune part directe ou indirecte à la composition de cet ouvrage[1] ».

L’idée lui est venue d’arranger le Maître de chapelle, comédie de son ami Alexandre Duval, en opéra-comique, « pour donner à Paër et à Martin l’occasion de faire et de chanter une musique admirable ». Paër est directeur de la musique à l’Opéra-Comique, où la pièce est jouée et remporte un vif succès, devant une assemblée brillante et nombreuse ; à la seconde représentation, la recette monte à trois mille deux cents francs, ce qui est alors un beau chiffre. Ce succès se prolongera jusqu’à nous, en dépit des observations vinaigrées du critique C., au Journal des Débats. « Ce n’était pas la peine d’aller chercher dans une pièce heureusement oubliée de M. Duval le canevas du Maître de chapelle. L’anonyme qui a fait de cette ancienne comédie du théâtre de la République un opéra-bouffe, aurait dû sentir l’impossibilité d’appliquer à un musicien laïc les excellentes plaisanteries que M. Duval s’était permises sur un chanoine de Milan... On a demandé le nom des auteurs, Paul est venu annoncer que les paroles avaient été composées par une personne

  1. La Quotidienne, 19 décembre 1819. — Sainte-Beuve : Lundis, III, 480, VI, 66, XII, 149. — [Edmond Géraud] : Un Homme de lettres sous l’Empire et la Restauration, fragments de journal intime, publié par Maurice Albert, Paris | 1893], in-18, p. xv. — Revue encyclopédique, novembre 1820, t. VII, p. 157. — Moniteur universel, 4 août 1820. — Ch. Beslay : 1830-1848-1870, Mes Souvenirs, Paris-Neufchâtel-Bruxelles, 1873, in-16.