Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/88

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route pour la ville. Le général d’Harville a interdit au maire et aux fonctionnaires municipaux de se rendre aux portes suivant leur désir : il y a là des fossés profonds, sans parapets ; crainte d’accidents, ils restent sur la place d’armes, devant l’hôtel de ville. Là aussi attend le clergé de la cathédrale, avec le dais destiné à Sa Majesté. Le commandant de place est aux portes avec son état-major et un détachement d’artillerie.

À cinq heures, salves d’artillerie : la souveraine entre en ville. Sur le parcours qu’elle doit suivre, la foule stationne, les rues sont décorées d’arbres et d’arcs triomphaux. Un ordre mal compris engage le cortège dans le chemin le plus court qui va des portes à la maison Jacobi, et qui n’est pas du tout celui prévu. Sur la place, le dais, le clergé, le maire, attendent en vain. Désolée, l’impératrice, malgré la fatigue de la route, veut remonter en voiture pour parcourir le trajet fleuri de mâts et garni de foule ; le préfet l’en dissuade. Elle reçoit le maire, le commandant et les officiers des gardes d’honneur, et leur exprime ses regrets. Dans la journée, elle ne reçoit personne. Le soir, se rendant compte de l’impossibilité de se loger dans la maison Jacobi, elle s’installe à la préfecture, tandis que la ville s’illumine.

Le lendemain, 28 juillet, le général d’Harville lui présente les autorités locales. Le 1º août, on lui montre à la cathédrale les reliquaires et objets pré cieux, et un coffret, le Noli me tangere, fermé depuis l’an 1356, qui ne doit être ouvert qu’en une circonstance extraordinaire ; bien entendu, il