Page:Malot - Cara, 1878.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

aussi gros qu’on pouvait le croire au premier abord, car il avait été obligé de prélever dessus une somme de 2, 000 francs offerte à Cara pour la remercier de lui avoir procuré la connaissance de M. Haupois-Daguillon, qui, il fallait l’espérer, pourrait devenir avantageuse.

Sur les 50, 000 francs qu’il reçut, Léon paya les 27, 500 francs dus à Carbans, offrit à Cara une parure et garda 12, 000 francs pour ses dépenses courantes qui naturellement allaient être un peu plus fortes que par le passé.

VIII

Une femme en vue comme l’était Cara ne prend pas un amant sans que cela devienne un sujet de conversation dans un certain monde, et même sans que quelques journaux, qui ont un public pour ces sortes d’histoires, en fassent ce qu’ils appellent une indistrétion.

Bientôt tout Paris, le tout Paris qui s’intéresse à ces cantans, sut que Léon Haupois-Daguillon (— Le fils du bijoutier de la rue Royale ? — Lui-même.) était l’amant de Cara (— Celle qui a été la maîtresse du duc de Carami ? — Elle-même.) ; et alors, pendant quelques jours, cela devint un sujet de conversation.

— Il était temps.

Comme cela arrive presque toujours, la dernière personne qui apprit la liaison de Cara et de Léon fut