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Page:Malot - En famille, 1893.djvu/125

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Une sensation chaude sur le visage la réveilla en sursaut, elle ouvrit les yeux, effrayée, et vit vaguement une grosse tête velue penchée sur elle.

Elle voulut se jeter de côté, mais un grand coup de langue appliquée en pleine figure la retint sur le gazon.

Si rapidement que cela se fût passé, elle avait eu cependant le temps de se reconnaître : cette grosse tête velue était celle d’un âne ; et, au milieu des grands coups de langue qu’il continuait à lui donner sur le visage et sur ses deux mains mises en avant, elle avait pu le regarder.

« Palikare ! »

Elle lui jeta les bras autour du cou et l’embrassa en fondant en larmes :

« Palikare, mon bon Palikare. »