qu’une petite fenêtre fût ouverte dans le mur opposé à l’entrée, respirait-on dès la porte une odeur âcre et chaude qui suffoqua Perrine. Mais elle ne se permit pas une observation, et comme Rosalie disait en riant :
« Ça, vous paraît peut-être un peu petiot ! »
Elle se contenta de répondre :
« Un peu.
— Quatre sous, ce n’est pas cent sous.
— Bien sûr. »
Après tout, mieux encore valait pour elle cette chambre trop petite que les bois et les champs : puisqu’elle avait supporté l’odeur de la baraque de Grain de Sel, elle supporterait bien celle-là sans doute.
« V’là votre lit », dit Rosalie en lui désignant celui qui était placé devant la fenêtre.
Ce qu’elle appelait un lit était une paillasse posée sur quatre pieds réunis par deux planches et des traverses ; un sac tenait lieu d’oreiller.
« Vous savez, la fougère est fraîche, dit Rosalie, on ne mettrait pas quelqu’un qui arrive, coucher sur de la vieille fougère ; ce n’est pas à faire quoiqu’on raconte que dans les hôtels, les vrais, on ne se gêne pas. »
S’il y avait trop de lits dans cette petite chambre, par contre on n’y voyait pas une seule chaise.
« Il y a des clous aux murs, dit Rosalie répondant à la muette interrogation de Perrine, c’est très commode pour accrocher les vêtements. »
Il y avait aussi quelques boîtes et des paniers sous les lits dans lesquels les locataires qui avaient du linge pouvaient le