XXI
Chez Perrine, c’étaient bien souvent les événements du jour écoulé qui faisaient les rêves de sa nuit, de sorte que les derniers mois de sa vie ayant été remplis par la tristesse, il en avait été de ses rêves comme de sa vie. Que de fois depuis que le malheur avait commencé à la frapper, s’était-elle éveillée baignée de sueur, étouffée par des cauchemars qui prolongeaient dans le sommeil les misères de la réalité. À la vérité, après son arrivée à Maraucourt, sous l’influence des pensées d’espoir qui renaissaient en elle, comme aussi sous celle du travail, ces cauchemars moins fréquents étaient devenus moins douloureux, leur poids avait pesé moins lourdement sur elle, leurs doigts de fer l’avaient serrée moins fort à la gorge.
Maintenant lorsqu’elle s’endormait, c’était au lendemain qu’elle pensait, à un lendemain assuré, ou bien à l’atelier, ou