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EN FAMILLE.

Et puis il n’y avait pas que des œufs et des légumes dont elle pouvait composer le menu de son dîner ; maintenant qu’elle s’était fabriqué des vases pour les cuire, une cuiller en fer-blanc et une fourchette en bois pour les manger, il y avait aussi les poissons de l’étang, si elle était assez adroite pour les prendre. Que fallait-il pour cela ? Des lignes qu’elle amorcerait avec des vers qu’elle chercherait dans la vase. De la ficelle qu’elle avait achetée pour ses espadrilles, il restait un bon bout ; elle n’eut qu’à dépenser un sou pour des hameçons : et avec des crins de cheval qu’elle ramassa devant la forge, ses lignes furent suffisantes pour pêcher plusieurs sortes de poissons, sinon les plus beaux de l’entaille qu’elle voyait, dans l’eau claire, passer dédaigneux devant ses amorces trop simples, au moins quelques-uns des petits, moins difficiles, et qui pour elle étaient d’une grosseur bien suffisante.