ceux-ci lorsqu’ils l’avaient prononcé ; puis s’adressant au directeur :
« Vous voyez que les Aveline nous ont devancés ; nous n’avons donc pas de temps à perdre ; je vais télégraphier à Fabry de revenir au plus vite ; mais en attendant, il nous faut décider ces gaillards-là à se mettre au travail. Demande-leur, petite, pourquoi ils se croisent les bras. »
Elle traduisit la question, à laquelle celui qui paraissait le chef fit une longue réponse.
« Eh bien ? demanda M. Vulfran.
— Ils répondent des choses très compliquées pour moi.
— Tâche cependant de me les expliquer.
— Ils disent que le plancher de fer n’est pas assez solide pour porter leur machine qui pèse cent vingt mille livres… »
Elle s’interrompit pour interroger les ouvriers en anglais :
« One hundred and twenty ?
— Yes.
— C’est bien cent vingt mille livres, et que ce poids crèverait le plancher, la machine travaillant.
— Les poutres ont soixante centimètres de hauteur. »
Elle transmit l’objection, écouta la réponse des ouvriers, et continua :
« Ils disent qu’ils ont vérifié l’horizontalité du plancher et qu’il a fléchi. Ils demandent qu’on fasse le calcul de résistance ; ou qu’on place des étais sous le plancher.
— Le calcul, Fabry le fera à son retour ; les étais, on va les placer tout de suite. Dis-leur cela. Qu’ils se mettent donc au travail sans perdre une minute. On leur donnera tous les ouvriers dont ils peuvent avoir besoin : charpentiers, maçons.