accepterait cette proposition, on devait répondre poste restante à Serajevo sous le no 917.
« Eh bien, tu vois si j’avais raison, s’écria M. Vulfran, c’est près de nous le mois de novembre. »
Et il montra une joie qui était un aveu de ses craintes : c’était maintenant qu’il pouvait affirmer l’existence d’Edmond avec preuves à l’appui et non plus seulement en vertu de sa foi paternelle.
Pour la première fois depuis que ses recherches se poursuivaient, il parla de son fils à ses neveux et à Talouel.
« J’ai la grande joie de vous annoncer que j’ai des nouvelles d’Edmond ; il était en Bosnie au mois de novembre. »
L’émoi fut grand quand ce bruit se répandit dans le pays. Comme toujours en pareille circonstance on l’amplifia :
« M. Edmond va arriver !
— Est-ce possible ?
— Si vous voulez en avoir la certitude regardez la mine des neveux et de Talouel. »
En réalité, elle était curieuse cette mine : préoccupée chez Théodore autant que chez Casimir, avec quelque chose de contraint ; au contraire épanouie chez Talouel, qui depuis longtemps avait pris l’habitude de faire exprimer à sa physionomie comme à ses paroles, précisément le contraire de ce qu’il pensait.
Cependant il y avait des gens qui ne voulaient pas croire à ce retour :
« Le vieux a été trop dur ; le fils n’avait pas mérité que,