vendre, il fait toutes ces grimaces pour ne pas quitter ses maîtres.
— Êtes-vous sûr de ça, Grain de Sel ? demanda la voix qui avait fait l’observation.
— Tiens, qu’est-ce qui sait mon nom ici ?
— Vous ne reconnaissez pas La Rouquerie ?
— C’est ma foi vrai. »
Et ils se donnèrent la main.
« C’est à vous l’âne ?
— Non, c’est à cette petite.
— Vous le connaissez ?
Nous avons bu plus d’un verre ensemble : si vous avez besoin d’un bon âne, je vous le recommande.
— J’en ai besoin, sans en avoir besoin.
— Alors allons prendre quelque chose. Ce n’est pas la peine de payer un droit là dedans.
— D’autant mieux qu’il paraît décidé à ne pas entrer.
— Je vous dis que c’est un malin.
— Si je l’achète ce n’est pas pour faire des malices, ni pour boire des verres, mais pour travailler.
— Dur à la peine ; il vient de Grèce, sans s’arrêter.
— De Grèce !… »
Grain de Sel avait fait un signe à Perrine, qui les suivait n’entendant que quelques mots de leur conversation, et, docile, maintenant qu’il n’avait plus à entrer dans le marché, Palikare venait derrière elle, sans même qu’elle eût à tirer sur le licol.
Qu’était cet acquéreur ? Un homme ? Une femme ? Par la démarche et le visage non barbu, une femme de cinquante