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« Il est assis à sa porte. »


CHAPITRE II

La ville morte. — M. Pichon dîne en tête à tête avec le capitaine Maulevrier, et lui fait d’étranges confidences.

Tout le temps que la diligence roula sur le pavé de la ville, le capitaine et le conducteur gardèrent le silence. Mais à peine la voiture fut-elle engagée sur l’avenue de Grammont, que Pichon raconta à son voisin pourquoi et comment il avait acheté Cambouis, les objections du patron, et la certitude où il était, lui, que le cheval était bon.

La conversation, interrompue un moment par la rencontre d’une véritable caravane de paysannes, qui venaient au marché, dans des voitures à ânes, reprit à la montée de la côte.

« Alors, demanda Pichon avec bienveillance, vous vous rendez à la Silleraye ?

— Mon Dieu oui ! répondit poliment le capitaine.

— Est-ce pour y demeurer, monsieur ?

— Mon Dieu, non ! »

Pichon rumina longuement ces deux réponses en regardant les