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Louise se demande pourquoi sa petite tante ne l’a pas montrée plus tôt.

Item: Une visite du capitaine Maulevrier à son colonel ; le colonel lui adresse ses compliments les plus affectueux, et lui promet un congé de six mois, à partir du jour qui lui conviendra le mieux ; et pourquoi pas tout de suite ? Le capitaine explique que « la jeune fille » n’a pas encore six mois de résidence dans la commune où sa mère est venue s’établir, et que la loi est formelle sur ce point, sans quoi…

Item: Un, deux, trois, quatre, cinq voyages de Nancy à la Silleraye, aller et retour. Les voyages, c’est le capitaine Maulevrier qui les accomplit par un froid abominable, pour aller passer quelques heures avec ses amis de la Silleraye. Jamais on n’a vu capitaine plus voyageur, et cependant le service n’en souffre pas ; car les frères d’armes du capitaine se disputent le plaisir de remplacer un aussi aimable camarade.

Item: Une véritable explosion de joie, quand les enfants apprennent que leur petite tante va devenir la femme de leur ami de cœur. Louise regarde la jolie bague de sa tante et sourit. Georges demande s’il pourra annoncer la grande nouvelle aux amis ; oui, il le pourra. Il danse de joie à l’idée de leur surprise.

Item: Un phénomène étrange ; l’homme qui végète dans l’impasse au marronnier, sourit pour la première fois depuis de longues années, lorsque M. Gilbert en personne lui apporte deux feuilles manuscrites, en le priant de les faire imprimer le plus vite possible. L’homme appelle vivement son ouvrier boiteux, et lui dit d’un ton solennel: « Laisse en plan les affiches de vente, et imprime moi cela tout de suite ! » À peine l’ouvrier boiteux a-t-il parcouru du regard les deux feuilles manuscrites, qu’il s’écrie: « C’est sa sœur qui se marie ! Dieu bénisse les deux sœurs et toute la famillel je vais soigner cela, je vous en réponds ! »

Item: Une souscription entre officiers ; le régiment veut offrir un bouquet à la fiancée du capitaine Maulevrier. Le bouquet, le plus magnifique que l’on pourra trouver, en mettant à contribution toutes les serres de la bonne ville de Tours, sera présenté par une députation d’officiers. On tire au sort les membres de la députation, car tout le monde voudrait en faire partie, et le régiment ne peut cependant pas rester sans officiers.