Page:Mangin, La force noire, Hachette, 1910.djvu/320

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et de chercher à établir à quelles dates les hommes du contingent français cesseront d’être envoyés en Algérie, quand les Algériens français seront appelés à servir en France et quelles sont les modifications à apporter aux services auxiliaires des troupes en Algérie-Tunisie l’important est d’utiliser pour le mieux et immédiatement les cinq mille hommes par an que nous offre l’Afrique occidentale pour l’augmentation de nos forces, et il est encore plus inutile d’établir pour les nouvelles créations un plan de mobilisation et de transport.

Cette question des transports par eau est d’ailleurs parfaitement au point aujourd’hui, et on possède tous les éléments pour faire face aux nouvelles nécessités. Cent mille tonneaux flottants permettent le transport d’une armée de cent mille hommes avec ses chevaux et son matériel, c’est la base dont on peut partir pour calculer le nombre de vapeurs nécessaires au transport de l’armée africaine.

Il est bien certain que nous pourrons garder la maîtrise de la mer dans la Méditerranée par nos propres moyens, dans l’Atlantique par ceux de nos alliés, car il faut écarter l’hypothèse que la prochaine guerre sera un duel. S’il y avait le moindre doute à ce sujet, il faudrait hâter la création de l’armée noire, afin de ramener le plus tôt possible sur le sol métropolitain environ trente mille Français, et examiner de plus près le séjour possible de tirailleurs algériens en France. — Mais la question n’est pas douteuse, et l’idée que nos transports pourraient être gênés par des embuscades que leur tendraient en pleine mer des flottilles de torpilleurs et de sous-