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Page:Manley - Histoire secrete de la reine Zarah.djvu/95

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fait par ſurpriſe, une injure mortelle ! Madame, lui dit-il, avec toute la douceur que l’amour peut inſpirer, je vois bien que je ſuis plus heureux que vous n’avez eu deſſein de me rendre, quoi que je vous aie toûjours aimée ; que je ſois votre eſclave, & que je vous ſois entierement dévoué. Acceptez donc Madame, je vous supplie le ſacrifice que vous offre votre Salopius. Oh Ciel ! s’écria Zarah, eſt-ce vous, Seigneur ? Falloit-il vous ſervir d’une voye ſi extraordinaire, pour obtenir de moi une faveur ! Madame, répondit-il, ſi toute la paſſion qu’un homme peut avoir pour la plus aimable de toutes les Femmes, n’eſt pas capable de juſtifier la faute que j’ai commiſe contre vous, vous devez au moins la pardonner, en conſideration de ce que j’ai fait pour vous, & dont mon ame eſt encore remplie de honte & de confuſion, quoi qu’il n’y ait rien que je ne ſois capable de faire