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Page:Manley - Histoire secrete de la reine Zarah.djvu/96

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pour vous rendre ſervice. Cependant ſi l’injure que je vous ai faite, eſt telle que je n’en puiſſe obtenir la rémiſſion, je ſaurai me punir moi-même, & en achevant ces paroles, il voulut ſe retirer. Non, non, s’écria-t’elle en l’arrêtant, ne vous en allez pas ; je ne ſaurois ſouffrir qu’une perſonne comme vous me quitte avec une mauvaiſe opinion de moi, ni que vous puiſſiez croire que j’ignore le prix de votre amitié. Salopius ſurpris de la douceur de cette réponſe, s’écria, je vous adore, Madame, & mon Amour durera autant que ma vie. Il eſt vrai que j’ai commis un crime innocent à vôtre égard, mais vous devez vous en prendre à vos charmes divins. Je vous aime plus qu’on n’a jamais aimé : Que deviendrois-je ſi vous n’aviez pitié de moi ? Ce dialogue continua ainſi, juſques à ce que Zarah, eut aſſez recouvré ſes eſprits pour lui demander des nouvelles de la